En premier lieu, il faut savoir que ces 3 conditions se présentent de la même manière et apparaissent lorsque la personne a vécu ou a été témoin d’un événement traumatisant. Néanmoins, les symptômes ne perdurent pas au-delà d’un mois dans un cas d’état de stress aigu (ESA). Si les réactions sont présentes après un mois, un diagnostic d’état de stress post-traumatique (ESPT) peut être émis. De son côté, le terme « stress opérationnel » (SO) est davantage associé au développement de ces réactions lors de la réalisation d’activités professionnelles associées à un métier à risque tel que soldat, policier, pompier, ambulancier, etc.
Les gens qui en sont affectés rapportent habituellement les symptômes suivants, à différents degrés d’intensité et de fréquence :
- Une hypervigilance, une tendance à sursauter, à ressentir davantage de stress et une tendance à s’inquiéter davantage.
- Des flashbacks, ou souvenirs intrusifs, qui se présentent habituellement par des images de l’événement traumatisant. Il peut également s’agir de sons, de sensations ou même d’odeurs.
- Une tendance à éviter tout ce qui pourrait rappeler l’événement.
- Des difficultés de sommeil, souvent liées au fait d’avoir des cauchemars.
- Un émoussement des émotions, c’est-à-dire l’impression d’être engourdi émotionnellement, de ne plus ressentir autant de plaisir qu’auparavant et même parfois, de ne plus ressentir autant d’amour pour les gens qui sont les plus importants pour eux.
- Une plus grande tendance à être irritable et à ressentir de la colère.
Bien que la plupart des gens affectés rapportent avoir l’impression de ne plus être eux-mêmes, ou même de devenir fou, ce sont toutes des réactions normales à un événement anormal : nous sommes tous construits avec ces mécanismes en nous qui visent à nous aider à « digérer » l’événement ou à nous protéger contre des émotions envahissantes.