Quand la peur prend toute la place
Un événement traumatique est caractérisé habituellement par l’exposition à la mort, à des blessures graves ou à des violences sexuelles réelles ou potentielles (American Psychiatric Association, 2013). Les personnes qui développent un ESPT (anciennement appelé Trouble de stress post-traumatique ou TSPT) ont vécu directement l’événement traumatique, mais également, elles peuvent en avoir été témoin, apprendre qu’un proche en a vécu un ou vivre une exposition répétée ou extrême à des détails pénibles de l’événement traumatique (par exemple, les premiers répondants).
Environ 75 % des Canadiens sont exposés, au cours de leur vie, à un ou plusieurs événements qui pourraient causer des traumatismes psychologiques1. Parmi ceux-ci, une personne sur dix pourrait être atteinte d’un ESPT à un moment de sa vie. Celui-ci peut toucher aussi bien les adultes que les enfants et peut survenir des mois ou même des années après l’exposition au traumatisme.
Dans les premiers temps après un événement traumatique, il est habituel de ressentir certains symptômes, mais lorsque ceux-ci persistent plusieurs mois, un État de stress post-traumatique (ÉSPT) peut être diagnostiqué. L’ÉSPT se manifeste de diverses façons, regroupées en quatre catégories :
Reviviscences
- Pensées intrusives et répétées, souvenirs involontaires
- Rêves pénibles et récurrents
- Flash-back de l’événement, parfois si vifs que la personne a l’impression de le revivre ou de le voir sous ses yeux
- Réactions physiologiques intenses ou grande détresse émotionnelle lorsque quelque chose rappelle l’événement
Altération négative persistante des pensées et de l’humeur
- Oubli de certains aspects importants de l’événement
- Sentiments négatifs envers soi-même ou les autres : blâme, culpabilité, honte, colère, horreur, etc.
- Sentiment de détachement envers ses proches
- Perte d’intérêt face à des activités habituellement appréciées
- Sentiment que l’avenir est bouché, sans issue
Évitement
- Évitement des pensées, discussions, personnes, activités, situations ou lieux reliés au traumatisme
- Évitement des sons, odeurs, objets ou sentiments rappelant l’événement
Hyper-réactivité
- Irritabilité, crises de colère, comportements imprudents ou autodestructeurs
- Difficultés de concentration ou de sommeil
- État d’alerte excessif ou plus grande nervosité depuis l’événement
D’autres réactions peuvent apparaitre comme la dépression, l’abus de substances (alcool, drogues, médicaments ou jeu), des problèmes de mémoire ou d’autres problèmes physiques.
Toutes ces manifestations démontrent que l’organisme chercher à assimiler et « digérer » l’événement, mais l’ampleur des émotions ressenties lors de celui-ci rend l’exercice très difficile.
Comment un professionnel du Groupe Évie peut-il aider?
Bien que l’évitement des situations qui rappellent l’événement traumatique peut représenter un soulagement à court terme, sur une plus longue période, cela renforce les symptômes et suscite plus de détresse. Au Groupe Évie, l’approche préconisée est inspirée du modèle cognitivo-comportemental, d’une approche développée par la docteure Pascale Brillon, psychologue, ainsi que de l’approche ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement).
Afin de limiter l’aggravation des symptômes et de permettre à la personne de regagner du pouvoir sur sa vie, le professionnel mettra en place avec elle un plan d’intervention personnalisé à ses besoins et respectant son rythme. Si la personne le souhaite, le professionnel peut également rencontrer ses proches afin de les outiller à l’accompagner dans le processus de rétablissement.


Combien de temps est-ce que cela peut prendre?
Plusieurs facteurs peuvent influencer la durée totale du processus : la nature et la fréquence du traumatisme, le contexte de vie de la personne au moment de l’événement, son histoire de vie et ses expériences antérieures, le délai avant la prise en charge thérapeutique, les séquelles physiques ou les deuils impliqués.
Chaque rencontre dure généralement entre 90 et 120 minutes. Pour certaines personnes, quelques rencontres suffiront pour retrouver leur équilibre habituel, alors que d’autres auront besoin de plusieurs mois, parfois même davantage.
Il est presque impossible de prévoir la date de fin de la démarche. Toutefois, le travail que la personne fera par elle-même entre les rencontres sera un facteur déterminant de la durée du processus.
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[1] Cadre fédéral relatif au trouble stress post-traumatique (TSPT) : reconnaissance, collaboration et soutien